Anna-Kindy

A la conquête de la montagne qui fume

Samedi 16 juin 2012 à 22:44

Anna est dans les startings blocks et moi au plus profond du trou...
Elle insiste pour que je la rejoigne, me pousse aux fesses. Je dois sortir, retrouver la lumière et vite !

Seulement voilà, un voyage au bout du monde, pour un premier voyage, c'est loin, c'est inconnu, c'est inquiétant, c'est cher. L'envie est là, c'est certain. C'est mon rêve, celui qui vient et qui revient depuis des années. Ces paysages que je ne vois que par écran interposé, ces étendues, ces couleurs, cette sensation de liberté qu'on ne pense trouver que là-bas...La Patagonie ! Ce nom, rien que ce nom me fait rêver ! Ce rêve qu'on aimerait réaliser et qu'on sait qu'il restera à jamais dans notre tête, dans notre coeur parce que trop loin, parce que trop cher, parce qu'on ne trouvera jamais personne qui voudra le réaliser avec nous, à notre façon, ce rêve irréalisable. Si seulement j'avais eu le courage de partir seule...
Et puis un jour, cette rencontre, si banale. Une nouvelle copine de cheval avec qui on partage une vision un peu particulière de notre passion commune. Qui aurait cru qu'un jour nous finirions aussi soudées. Ensemble face à l'adversité et pourquoi pas ensemble face au bonheur.
Cette rencontre, cette amie qui un jour, nous offre la possibilité de réaliser ce rêve incrusté au plus profond de nous-même. Tellement amie, que sans le savoir, elle propose non seulement de partir à la découverte de cette terre tellement rêvée, mais en plus, de la découvrir de la façon la plus authentique qui soit, la façon rêvée : the backpackers way of life.

C'est décidé ! Si j'arrive à trouver les finances pour le billet, je pars. Ca ne peut pas être pire de toutes façons...

Nous sommes à la mi décembre, et sans le savoir je signe pour la réalisation de mon rêve.
Fin décembre, je me rends compte que mon état psychologique n'est toujours pas au beau fixe certes, mais qu'il m'a permis d'économiser presque un mois de salaire... 1000€, c'est le prix de mon billet. Il me reste 1 mois pour économiser de quoi vivre là bas et payer un peu de matos qu'il me manque.

Nous sommes en période de fêtes, je n'ai pas de passeport. 1 mois pour m'en procurer un sachant que je serai forcée d'attendre la rentrée.
Je n'ai pas de vacances non plus. J'ai débuté mon job cet été, je suis donc loin de l'année de travail réglementaire avant de pouvoir poser mes congés. Mais mes patrons sont des gens biens et me permettent de poser les jours déjà acquis.
Je partirai donc 15 jours à la fin du mois... si j'ai mon passeport...

J'entame donc le parcours du combattant : trouver une mairie où je serai reçue rapidement, me procurer les papiers nécessaire (me déplacer à ma mairie "de naissance" pour une copie d'extrait d'acte de naissance, en un temps plus que limité, pas une mince affaire quand on travaille dans le commerce), faire la demande, implorer le service pour qu'ils soient rapides...

Nous sommes à un peu plus de la mi janvier, Anna s'envole dans quelques jours. Je n'ai toujours pas mon passeport, et donc pas mon billet. Le programme n'est donc pas non plus bouclé. C'est l'incertitude la plus totale.
Les jours passent et toujours pas de texto libérateur. Anna part dans un peu moins de 48h quand, enfin, je reçois le sésame, et lui envois la photo de ce petit carnet marron qui m'est si cher aujourd'hui.
Je file donc sur le net passer la commande de mon billet vers le bonheur. Seulement voilà, quand la vie cherche à vous montrer que tout est possible quand on le veut vraiment, elle vous met inlassablement des batons dans les roues. Malgré le fait que l'argent soit sur mon compte, le paiement ne passe pas. Et la lutte continue cette fois-ci avec la banque et l'organisme de voyage. Et moi je prie pour que le vol ne soit pas booké parce que c'est le dernier qui me permettra de profiter pleinement du peu de jours que j'aurai là-bas.

Anna saura in extremis que je pourrai la rejoindre. La voilà partie pour le bout du monde et je la rejoinds dans un peu moins d'une semaine...

Vendredi 1er juin 2012 à 14:40

Maintenant que le billet d'avion est pris, ma décision est irrévocable, et je ne tiens plus en place! Il ne me reste que peu de temps pour préparer à minima ce voyage! Je ne saurai dire ce que je préfère, à dire vrai, la préparation et l'attente font partie intégrante du périple, je pense profondément que l'on commence à voyager dès lors que la décision de partir est prise, quelque part au fond de nous, même si aucune date n'est fixée, le rêve a débuté!
C'est loin d'être le premier voyage que j'organise, en revanche, c'est mon premier seule. Pas de pression, je connais déja l'Argentine, et pour m'être promenée dans quelques destinations sur le globe, je sais qu'il est inutile de trop prévoir.
Ma liste de matos est déja rédigée, j'en possède une bonne partie, mais le temps passant, s'il y a une chose que j'ai apprise, c'est qu'un bon matos technique est quasi indispensable pour assurer sur la route! Au fil des années, j'ai commencé à m'équiper, m'offrant à chaque nouveau voyage un nouvel élément. Tente ultra légère, bonnes chaussures de marche, batons de marche, un sac de couchage correct (mais à changer, aujourd'hui, je peux le dire, il m'en faut un plus chaud!), cette année, je casse ma tirelire pour m'offrir une veste en Goretex, un nouveau sac à dos de 50L et un réchaud ultra léger compatible Primus et Campingaz.
Petit point matos, parce que c'est important. Parce que ce n'est pas que du confort. Parfois, c'est de la survie!
Je vous invite tous à chercher sur le net des sites sympa sur la MUL (Marche Ultra Légère) et à consulter le génialissime site de Carnets D'aventures (Expémag, le truc qui vous coince le doigt dans l'envie de voyage et qui vous tire de la réverie pour vous balancer dans le concret : jetez vous à l'eau, parce que... c'est POSSIBLE!).
Pour vous déblayer un peu le terrain, voici ce qui me semble assez essentiel pour partir. Attention, en trec, pour les nanas, tentez de faire maxi 6kg hors bouffe et eau, après, ça devient vraiment chaud! Le moins vous emporterez, le mieux vous serez, d'où la nécessité de posséder du bon matos (CQFD).

Matos pour moyenne montagne  (environ 1500m) :
Couchage :
- une tente ultra légère (pour ma part, T2 Ultralight Pro, Décathlon, 2kg et increvable pour ce que j'en ai fait dans plusieurs régions du monde)
- un bon sac de couchage (pour l'instant, j'ai un Décat' aussi, t° de confort -5°, franchement limite pour de la montagne : un vrai sac chaud sera mon prochain investissement)
- un tapis de sol gonflable (isolation obligatoire : le sol peut geler!)

Habillement :
- sous vetements thermiques : tricot de peau (le mien, un Odlo, mon salut depuis des années) + collant (pour ces voyages, Wedze Décathlon, suffisant pour moi)
- chaussettes de rando fines + chaussettes chaudes pour la nuit
- pantalon de rando + un short
- t-shirt : 1 en synthétique (si transpi : ça sèche vite!) et 1 coton (plus agréable)
- 1 petite polaire + 1 moyenne polaire (les miennes, Détathlon)
- une veste coupe vent et imperméable (Membrane Goretex, la mienne, une Eider type shelter, avec capuche et poches thermosoudées. Conseil, ne prenez pas les vestes avec polaires zipées dedans, achetez la veste séparément aux polaires)
- un bonnet chaud
- des gants
- un foulard
- si possible, un tube qui fera écharpe, bandeau etc. quand il fait chaud
- lunettes de soleil indispensables
- sous vêtements en coton
- un masque type "avion" pour dormir, parfois, c'est indispensable.
- tongues ou crocs pour le soir / traverser des gués etc.
- serviette micro fibre

Popote
- bruleur si possible ultra léger et compatible plutot Primus (le mien est compatible Primus ET Campingaz)
- briquets
- popotes légères et dans un  métal bien conducteur (les miennes sont des Primus)
- fourchette + cuiller en plastique
- opinel n°8
- mug en plastique
- mini sel/poivre (on y pense jamais...)
- éponge/torchon en microfibre

Pharmacie
- Compeed
- crème solaire
- petits ciseaux + pince à épiler
- solution antiseptique
- paracétamol
- compresse stérile

Divers
- mini nécessaire de couture
- batons de marche pour soulager les articulations
- lampe dynamo
- corde

Voila un petit début, j'essaierai de compléter pour vous donner une liste plus exaustive.

A retenir : bien faire la politique de l'oignon, on entasse des couches Tshirt + polaire + goretex, et on enlève ou on rajoute, mais surtout pas de gros blouson doudoune, en cas de pluie, c'est l'enfer, c'est lourd, ça fait transpirer, ça ne tient plus chaud quand mouiller, ça prend une place folle dans le sac... testé pour vous en Islande, c'était l'enfer!

Les préparatifs ne se limitent pas au seul matériel, mais également à la préparationd des itinéraires, se renseigner sur les réseaux de transport et la fréquence des passages, sur la météo, sur le climat politique, plus tout le travail de recherche culturel sur le pays que j'adore entreprendre. Mon itinéraire n'est jamais fixe, c'est plutot une sorte de PLan B, car une fois sur place, au gré des rencontres, il se fait, se défait, se trace, s'entremêle, pour mon plus grand plaisir!

Cette année, deux évènements majeurs m'obligent à m'organiser plus ou moins : une semaine au moins avec Cindy, et une semaine dont les dates seront fixes pour partir en autonomie à cheval avec Augusto.

Je me procure les routards du Chili et de l'Argentine, ainsi que le Lonelyplanet "Trekking in Patagonia" (en anglais).

Bien que je possède déja une bonne idée de ce que j'ai envie d'entreprendre, j'aime bien élargir le champs des possibles, et me plonge donc dans la biblio, bouquins, blogs et sites, pour glaner quelques idées et conseils...

Lundi 7 mai 2012 à 0:45

5 décembre 2011

Mon monde s'écroule, je suis assise dans ma voiture, je viens de raccrocher, éberluée, choquée, sans voix, sans possibilité de réagir, bloquée...
Impossibilité de croire ce que je viens d'entendre, non, c'est une blague, un canular, j'ai juste rêvé, non, je n'y crois pas. Non, pas lui...

Les larmes commencent à couler sur mes joues. Mon corps reprend vie, les mécanismes se mettent en marche et c'est un torrent qui jaillit de mes yeux...

Mais on m'attend. Je dois gérer, je n'ai pas le choix alors je débranche mon cerveau et me mets en pilotage automatique. Je dois gérer, au moins jusqu'à ce soir....

Retour sur la même route, les mêmes embouteillages et ce ballet de motos qui passent. Je me surprends à toutes les regarder, à toutes les attendre, à en attendre une en particulier. Une qui ne passera jamais, plus jamais. Et je fonds.

Moi, Kindy la petite fleur, d'un naturel souriant et toujours de bonne humeur. Mon rayon de soleil s'en est allé, mon ciel s'est assombri, la petite fleur s'est mise à faner.



Et cette fille, Anna, que j'ai portée à bout de bras, sans trop savoir comment et pourquoi, heureusement qu'elle est là. Une intuition qui m'a menée à elle, je ne le sais pas encore, ma légende personnelle.
Là pour elle, là pour moi, ensemble au combat.



Au fond du trou, ce trou noir si béant dans lequel je n'aurais jamais imaginé tomber. Ce trou noir dont j'ignorais même l'existence. J'y suis, c'est bien moi. La lumière, tout en haut, beaucoup trop haut, inaccessible. ELLE est là, me tend la main, me réconforte, ne m'oublie pas, me rassure : "je suis là, ne t'en fais pas". Mais malgré cette aide si précieuse, sa main est beaucoup trop loin.
Il faut que je sorte de là. Et si je ne peux pas remonter, je dois au moins trouver une issue.
Je dois sortir de ma vie, pour mieux y revenir...


Fin d'année, les gens sont à la fête. Pas moi.
Je crois qu'au fond, je le prendrais comme une trahison. J'aurais trop l'impression de l'oublier, de le trahir si je me remettais à croquer la vie, rire, savourer, profiter. Parce que quelque part, il faudrait que j'oublie ma peine. Et ma peine est la dernière chose qui me relie à lui. Je veux pas le perdre...

Et pourtant je veux aller mieux, sortir de cette spirale, de cet état d'esprit qui me fait vivre dans le noir. Je veux revoir la lumière !

Et y a Anna, avec son voyage. Ce voyage dont je rêve secrètement depuis des années : la Patagonie en sac à dos ! Et puis y a ce salaire que je n'ai quasiment pas touché. Et puis y a ma grand-mère, plus généreuse cette année que toutes les autres et qui me dit en me donnant cet argent "utilise le bien". Si elle savait...

Ma décision est prise.

 

Lundi 30 avril 2012 à 17:48

Bienvenue chez nous!
Assieds toi, visiteur, humble voyageur, ami! Assieds toi, prends un verre, et laisse-nous te conter notre petite aventure dans l'un des plus beaux pays du monde, une lointaine contrée où l'on vit la tête en bas. Relaxe toi, écoute la musique, et laisse toi porter.

Novembre 2011.
Gris, froid et morne. Le temps derrière la fenêtre. Pâle écho de ma tempête interne. Celle qui a petit à petit fait place à une fade léthargie. La vie a déserté mon être depuis des mois. Plus de couleurs, ni de parfums, ni de textures, ni même de rêves, mais une vie en monochrome, silencieuse, immobile.
Une âme à la dérive. J'ai perdu mon compagnon de vie. Je fais mon deuil. Nos routes se poursuivent, l'une indépendamment de l'autre.
Se poursuivent? J'ai pourtant l'impression que la mienne est une dead-end, et, comme je l'ai écrit à de nombreuses reprises, l'immobilité, c'est la mort.
Tu crois au hasards, aux signes, appelle cela comme tu le souhaites?
Un mail dans ma boite, un matin de novembre, et une lumière s'est éclairée, temps de lecture, 1 minute 30. Une conversation sur Skype, 5 minutes. Un échange avec ma boss, 2 minutes.
Il ne m'en a pas fallu davantage pour, en quelques clics, changer le cours de mon existence.
Je revois mon doigt sur la souris, ce samedi matin de novembre, 2 jours après réception de ce fameux mail. Mon index qui tout à coup a pris son élan et d'une pression a validé l'achat de mon billet d'avion pour le Chili.
Chili Argentine, terres de rêves, j'ai décidé de repartir, seule, là où ma descente en enfer a commencé.
Décidé de me vider la tête en parcourant, avec mes jambes, en portant avec mon dos, en vibrant avec mon souffle, en me nourrissant avec mes yeux.
Seule. Seule. Seule.
C'est ce que je voulais.
La main tendue du Gaucho Argentin a surgi d'un mail, et je l'ai saisie. A nouveau avec lui dans la montagne. A nouveau lui, moi, et l'immensité des terres patagonnes, nos chevaux comme compagnons face aux éléments, avec les éléments, charnellement, corps et âmes dans les profondeurs d'une nature sauvage et vierge.
La promesse d'une rencontre, avec lui, avec eux, et surtout avec moi même.
Ce matin de novembre, j'ai sorti la tête de l'eau et inspiré une grande bouffée d'air. Un air frais, pur, qui a brûlé mes poumons, et la Vie a nouveau jailli de moi : une sensation!!! Un but!!!
L'excitation m'a gagnée, j'avais à nouveau, à court terme, une raison de vivre! Les couleurs sont revenues, les parfums, les goûts, les sons ont commencé à refaire intrégralement partie de ma vie, d'abord par petites touches, puis, petit à petit, complètement. Et je les ai redécouverts en préparant ce voyage.
Seule.
Jusqu'au jour où.
Elle a été ma canne, le baton sur lequel, épuisée, j'ai pu m'appuyer. Comme ça. Juste comme ça. Alors qu'elle me connaissait à peine.
La générosité brute et éclatante d'un coeur pur.
Et à son tour, elle a connu le vertige. La chute libre de la perte d'un être terre, sauf qu'elle, hélas, c'est la vie qui le lui a pris. Il a tiré sa révérence, et veille sur elle de là haut.
Alors, à mon tour, avec mes faibles et toutes nouvelles forces, je lui ai tendu la main, résolue à la porter s'il le fallait, même à genoux.
"Viens avec moi en Patagonie!!!"
J'ai entendu ces mots sortir de ma bouche, intedite.
J'ai ruminé. Pourquoi? Mais pourquoi???
Parce qu'il le fallait.
Parce que c'était... notre Légende Personnelle (clin d'oeil énorme pour ceux qui suivent!).
Alors, deux mois plus tard, le 24 janvier, exaltée, vibrante, j'ai sanglé mon sac. J'ai tourné une dernière fois la clé dans la serrure. Et je suis partie.
Je suis née le 24 janvier 2012. Ou peut être ce jour de novembre.
Je m'appelle Anna. J'ai 31 ans, et je te souhaite un bon voyage en notre compagnie. Mon ami, prépare tes yeux, mais prépare surtout ton coeur."

Mercredi 7 mars 2012 à 20:01

Et nous voilà !
Anna & Kindy
 
http://anna-kindy.cowblog.fr/images/P1000190.jpg
Ou plutot Kindy & Anna sur la photo

 
Commençons déjà par nous présenter !


Moi c'est Kindy ! 26 ans et toutes mes dents (plus pour très longtemps d'ailleurs... ouille !)
Pour moi c'est une grande première.
Je suis partie pour 2 semaines. Ben ouais, qui dit nouveau boulot, dit pas de vacances. J'ai du prendre des congés anticipés et connaissant ma bougeotte, pas question de prendre des jours que je n'ai pas encore gagné.
Biensur j'ai déjà voyagé en France, un peu partout. Du Nord à la Bretagne (mes racines), en passant par la Normandie ; la Vendée, les Landes jusqu'au Pays Basque (encore mes racines) ; Les Pyrennées, la Côte d'Azur en remontant par les Alpes, l'Alsace, les Ardennes et un détour dans la Creuse. Ouais on peut dire que j'ai fait le tour de France sans compter les 26 années pendant lesquelles j'ai vécu en région parisienne...
Ouais mais bon, voyager avec Papa Maman ou même les copains pour les vacances, ça m'a pas apporté tant que ça. Des souvenirs oui, de la découverte, pas vraiment...
Un petit peu d'Espagne aussi, d'Italie, de Suisse, de Grèce et de Pays Bas mais bon on ne change pas une équipe qui gagne, pour nous ce sera famille ou club de vacances et toujours pas de découverte...
Bref ! Tout ça pour dire que ce périple au bout du monde, seule ou avec ma cops, en sac à dos, ben c'était pas de la tarte à envisager !
Mon objectif ? Découvrir mais surtout VIVRE !
 

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